Le 5 juillet 2017, la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau réunissait les principaux acteurs de la filière autour de son programme quinquénal « Cinq ans pour relever les 5 défis de l’eau ». 

Un débat animé par Parangone aux cotés du Comité national de l’eau, du Conseil économique, social et environnemental, de France Nature Environnement, du Partenariat français de l’eau et du Cercle français de l’eau.

L’eau, une valeur augmentée

« Nous ignorons la valeur de l’eau tant que le puits n’est pas à sec », disait Thomas Fuller histoire anglais du XVIIème siècle.

Signe d’atteinte d’un seuil critique et stratégique, l’eau est bien aujourd’hui considérée comme l’enjeu du XXIème siècle et l’alliée inconditionnelle due toute approche de développement durable de nos territoires, de nos activités et sans doute, et sans même que nous ayons besoin de dramatiser, de l’humanité.

Car l’eau est à la croisée de toutes les sources de stress de notre époque contemporaine : pénurie, gaspillage, excès, injustice sociale, risque sanitaire, risque terroriste qui occupent à nouveau de plus en plus les débats publics.

Dans le même temps elle est la solution indissociable de nombres d’innovations  (mobilité hydrogène, hydrologie neutre en carbone, aquaculture, recyclage des eaux usées et économie circulaire…), génératrice d’emplois, et au cœur d’un nouveau « nexus eau-energie-alimentation » défini par le Cercle français de l’eau dans sa publication éditée en janvier 2017 « Quelles priorités pour l’eau en France à horizon 2025 »

Pour autant a t-on pleinement pris la mesure de sa valeur ? Sa valeur économique, sa valeur environnementale, sa valeur sociale jusqu’à sa valeur halieutique ?

Cinq défis, 10 engagements, 10 propositions

C’est autour de cette question que les intervenants Sophie Auconie, co-présidente du Cercle français de l’eau Bertrand Camus, Président FP2E, Elodie Martini Cousty, pilote du réseau Océans, mers et littoraux de la FNE et Jean Launay, Président du Partenariat français de l’eau ont commenté les engagements pris par la filière et les 10 propositions portées auprès des pouvoirs publics autour des 5 défis de l’eau : transition écologique, bonne utilisation de l’argent public, investissements dans les infrastructures, résorption de la fracture territoriale et sécurité.

Bertand Camus, président de la FP2E a ainsi rappelé la vocation de protection de l’intérêt général de la filière auprès des collectivités locales pour homogéneiser la performance de l’eau entre territoires urbains et ruraux, gérer les risques liés aux micropolluants, aux inondations, au stress hydrique et booster l’effort d’innovation pour la valorisation des eaux usées et la production d’énergies renouvelables.

Leviers de l’action, la commande publique et les financements ont été un sujet central. Sophie Auconie, co-présidente du cercle français de l’eau et nouvellement députée aura notamment rappelé l’impératif de renforcer le principe « l’eau paie l’eau » et de mieux tracer et mobiliser les financements européens, encore largement sous-utilisés en France (seulement 4% des subventions européennes disponibles sont consommées par la France).

Un leadership français challengé

Au-delà, et dans un contexte de mobilisation internationale de lutte contre le changement climatique, c’est aussi le leadership français qui est challengé pour conduire les actions de résilience et d’innovation et continuer à exporter son savoir-faire dans le monde. « Avec 93% des mesures d’adaptation au changement climatique passant par des actions dans le domaine de l’eau, la relation eau/climat est entrée dans une nouvelle dimension, et c’est l’occasion pour la France de jouer un rôle majeur » a affirmé Jean Launay, pour autant réaliste sur certaines faiblesses du modèle français*

* Jean Launay est co-auteur, avec David Colon, président de la Filière Eau des Eco-industries, de « L’eau potable en France, entre factures et fracture » – Editions Muvis – 2017.

Une amélioration continue volontairement placée sous la vigilance citoyenne

«« Les instances de gouvernance et les entreprises de l’eau ont accompli un travail considérable pour entrer dans l’ère de la résilience et ouvrir le périmètre d’actions » a reconnu Elodie Martini-Cousty, pilote du réseau Océans, mers et littoraux de la FNE (France Nature Environnement), tout en soulignant que beaucoup reste à faire pour s’accorder sur les constats, et sur les solutions, notamment pour préserver les écosystèmes naturels et construire la relation de plus en plus ténue eau douce/eau de mer.

La présence de l’ONG à la table des débats aura rappelé la volonté de la Fédération Professionnelle des Entreprises de l’Eau d’instaurer un dialogue sans cesse renouvelé avec l’ensemble des parties prenantes et la société civile, pour mettre en cohérence les actions et inciter les collectivités à se saisir plus que jamais de leur droit d‘expérimentation. L’enjeu majeur restant l’efficacité de l’allocation de ressources par les pouvoirs publics souvent sous-dimensionnés compte tenu de l’ampleur de ces 5 défis de l’eau.

#leadership #eau #environnement #climat

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