La Belle Ville fait sa sortie en salle et est sélectionné par Cinema for Change
Soutenu par Parangone, le Documentaire La Belle Ville sort en salle.
À travers leur documentaire La Belle Ville, soutenu par Parangone, Manon et François font l’état d’initiatives aux quatre coins du monde qui œuvrent pour redonner la place à la nature en milieu urbain. Le film sera projeté en avant-première le 13 avril au Grand Rex à Paris dans le cadre du festival Cinema for Change.
À l’heure où plus de la moitié de la population mondiale est concentrée en ville et où l’urbanisation continue à gagner du terrain, la condition et la durabilité de la vie en ville sont de plus en plus questionnées. Lors de la crise sanitaire, les images des métropoles paralysées et désertées ont marqué les esprits et ont surtout démontré l’importance de la nature dans nos vies. C’est de là que partent les jeunes cinéastesManon Turina et François Marques avec leur premier documentaire qui va à la rencontre des initiatives de végétalisation des villes aux quatre coins du globe. Ils reviennent inspirés sur ce que pourrait être la ville de demain et partagent leurs découvertes avec le spectateur.
« La rencontre avec Manon et François au moment de la naissance du projet de documentaire a été un écho à notre activité d’agence conseil pour former et sensibiliser les entreprises aux questions de biodiversité et de renaturation, restées pendant trop longtemps les parents pauvres des politiques RSE. Dans un monde d’images, le changement passe par elle. Soutenir cette aventure à partir de l’engagement historique de Parangone auprès du cinéma engagé était une évidence. Comme « Demain », il y aura un avant et un après « La Belle Ville » !, Vanessa Logerais, fondatrice de Parangone.
L’agence Parangone a soutenu la réalisation de ce film documentaire qui soulève auprès du plus grand nombre les questions essentielles du développement durable : celle de la protection de la biodiversité et son intégration en zones urbaines.
Longtemps absente des mesures législatives, la biodiversité, objet de nombreuses interventions et travaux menés par Parangone*, a enfin fait son entrée dans le cadre légal européen notamment grâce à la CSRD, la nouvelle et ambitieuse directive sur le reporting de performance extra-financière des sociétés au sein de l’UE, qui entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2024 et la nouvelle taxonomie.
Dans ce contexte nous ne pouvons que nous réjouir des initiatives comme celle de l’équipe de réalisation de La Belle Ville, qui met en lumière des solutions concrètes pour réintégrer la nature en milieu urbain et qui agit comme un réel change maker à travers son dossier pédagogique et son invitation à susciter un débat public.
Sorti au cinéma le 26 avril 2023 partout en France, ce film est un rendez-vous immanquable !
* Parangone a notamment créé en 2020 le premier programme de formation à la labellisation Biodiversity Progress proposée aux entreprises par l’agence Lucie
Conférence « Entreprises et entrepreneurs : faire un renversement des valeurs »
Vanessa LOGERAIS, fondatrice de Parangone interviendra dans le cadre du Parlement des Entrepreneurs d’avenir à l’Université d’été à l’UNESCO
Parangone participera activement à la prochaine Université de la Terre qui abordera le thème du renversement des valeurs au sein des entreprises dans l’écrin emblématique de l’UNESCO.
L’Université de la terre est un rassemblement pour tous publics, de réflexions, de partage, de débats, qui propose deux jours de découvertes et d’échanges ouverts à tous, sur les grands défis qui menacent notre planète, le vivant et la cohésion sociale. Elle est un rendez vous de l’intelligence collective permettant la rencontre entre les citoyens et tous ceux qui savent et ceux qui font.
Comprendre et s’inspirer pour agir pour une Vie meilleure est sa raison d’être depuis sa création en 2005 à la Maison de l’UNESCO, à Paris. La prochaine édition aura lieu les 25 & 26 novembre 2022 en partenariat avec l’UNESCO.
Vanessa LOGERAIS, fondatrice de Parangone, agence conseil en stratégie RSE, entreprise à mission, y prendra la parole dans les cadre du Parlement des Entrepreneurs d’Avenir le vendredi 25 novembre 2022 à 14h30.
De quelles entreprises avons-nous besoins pour relever les défis écologiques, humains et sociétaux auxquels nous faisons face ? Une économie « régénérative » ne sera possible qu’en opérant un changement de modèle capitaliste. Mais ce changement n’est envisageable que s’il s’accompagne d’un changement de valeurs.
Déjà à l’œuvre, la révolution de l’économie prend de multiples formes. Certains ne veulent plus cautionner un modèle à bout de souffle et se retirent. De plus en plus de salariés et de jeunes diplômés refusent de contribuer à la fin du monde pour assurer leurs fins de mois. Ils font émerger des solutions prometteuses, hors du monde de l’entreprise traditionnelle, dans des associations, des collectifs, des entreprises sociales…
L’entreprise aussi peut être un lieu de progrès et de changement social, un lieu politique mais aussi spirituel, humaniste, écologique. De nouvelles formes d’entreprise, les sociétés à mission, les BCorp, les entreprises de l’économie sociale et solidaire, peuvent devenir le socle de tels engagements entrepreneuriaux, avec des raisons d’être qui réconcilient performance et valeurs fortes. C’est un écosystème global qu’il faut créer, un continuum d’organisations qui participent à l’émergence d’une nouvelle économie, avec des statuts et des niveaux d’engagement variés.
Cet événement sera l’occasion d’apporter notre témoignage à partir de notre expérience de 13 ans d’accompagnement des entreprises et des organisations pour intégrer la responsabilité sociale dans les modèles d’affaire et accompagner le déploiement d’une culture d’impact environnemental et social auprès de l’ensemble de leurs parties prenantes, en premier lieu leurs collaborateurs.
Webinaire Parangone & Yumana « Objectif RSE : le collaborateur, acteur clé d’une démarche à impact »
Si les collaborateurs sont la clé d’une entreprise performante, ils sont également la clé d’une RSE performante !
Parangone a fait le choix d’intégrer @Yumana dans notre réseau de partenaires pour la réponse très concrète apportée à cet enjeu : une plateforme digitale d’engagement des collaborateurs dans des programmes d’innovation, d’excellence opérationnelle ou encore de RSE.
Ce premier webinaire de rentrée a posé les bases d’une collaboration concrète au service de nos clients qui veulent en gager une véritable politique de déploiement à tous les étages de l’entreprise.
Les intervenantes Clémence Fleury, Business development Impact, Vanessa LOGERAIS, fondatrice de Parangone et Amélie Foulon, directrice adjointe Parangone ont abordé :
Les éléments de contexte qui bouleversent le monde de l’entreprise et le monde du travail, et traduisent une quête de sens des collaborateurs pour laquelle la RSE constitue une vraie réponse si elle est organisée et animée avec méthode.
La méthode Parangone à 3 effets qui permet d’organiser l’implication des métiers et de l’ensemble des services tout au long de la construction et de la mise en oeuvre d’une démarche RSE, dans les pas des premières entreprises full RSE (voir notre infographie)
Le programme collaboratif à impact via la plate-forme SaaS proposée par Yumana
Un méthode à 3 effets : révéler, converger, Rayonner
Deux retours d’expérience ont permis d’illustrer la réussite de ces méthodes auprès de deux grands groupes Konica Minolta et Vinci :
Parangone, agence conseil en stratégie RSE depuis 12 ans, construit auprès des acteurs économiques et institutionnels des leaderships sociétaux puissants à forte capacité d’action et d’influence. Nous nous référons aux cadres de reporting les plus exigeants, et mobilisons vos parties prenantes internes et externes pour créer un effet d’entraînement et accélérer la transition écologique et solidaire.
Entreprise à mission depuis 2021, la nôtre est de fournir une information fiable, de former le plus largement possible aux enjeux de responsabilité sociétale et de développement durable, d’élaborer des stratégies robustes pour mettre l’entreprise en mouvement et de vous connecter aux réseaux d’action et aux solutions techniques pour créer de la valeur sociale et environnementale. Plus globalement, nous contribuons au développement d’approches et de méthodes innovantes dans un objectif de réforme et de résilience des modèles économiques.
Conférence « De la RSE au leadership sociétal d’entreprise : la grande bascule ? »
L’agence PARANGONE – Entreprise à mission depuis 2021 était présente sur le Salon PRODURABLE le 14 septembre dernier pour la conférence « De la RSE au leadership sociétal d’entreprise : la grande bascule ? »au Palais des Congrès de Paris.
Retrouvez prochainement replays et podcasts Les intervenant.e.s Cécile Colonna d’Istria, fondatrice de Produrable, Noel Bauza, fondateur de Zei et Bertrand DESMIER, expert en reporting RSE/ESG, Vanessa LOGERAIS, fondatrice de Parangone ont exploré trois aspects conditionnels de l’amplification de la responsabilité sociétal, comme vecteur de transformations des modèles d’affaires des entreprises vers la sobriété.
L’évolution du cadre réglementaire européen du reporting de performance extra-financière, La CSRD qui s’appliquera en 2024 pour les entreprises de plus de 260 salariés en fonction de leur bilan et chiffre d’affaire (plus de 40 M€ de chiffre d’affaires net, plus de 20 M€ au bilan) relève le niveau d’ambition en précisant en rappelant le principe de double matérialité et en facilitant la convergence de l’approche RSE et ESG
L’importance du choix de l’approche et des outils pour faire parler la donnée relative au service de l’action transformative, évaluer son impact environnemental, social et de gouvernance, piloter ses plans d’actions, mobiliser ses parties prenantes et communiquer
L’authenticité et l’impact de l’engagement des entreprises face au risque de greenwashing et d’allégations abusives
Parangone, agence conseil en stratégie RSE depuis 12 ans, construit auprès des acteurs économiques et institutionnels des leaderships sociétaux puissants à forte capacité d’action et d’influence. Nous nous référons aux cadres de reporting les plus exigeants, et mobilisons vos parties prenantes internes et externes pour créer un effet d’entraînement et accélérer la transition écologique et solidaire.
Entreprise à mission depuis 2021, la nôtre est de fournir une information fiable, de former le plus largement possible aux enjeux de responsabilité sociétale et de développement durable, d’élaborer des stratégies robustes pour mettre l’entreprise en mouvement et de vous connecter aux réseaux d’action et aux solutions techniques pour créer de la valeur sociale et environnementale. Plus globalement, nous contribuons au développement d’approches et de méthodes innovantes dans un objectif de réforme et de résilience des modèles économiques.
Retour sur le Webinaire « RSE : votre entreprise a un potentiel caché »
Parce que la RSE n’est pas une recette que l’on importe, mais se construit à partir des pépites que l’on trouve au cœur de l’entreprise et à ses côtés, Parangone a présenté sa méthode à 3 effets.
Car notre rôle en tant qu’entreprise à mission et agence conseil est de nous assurer de la sincérité de la démarche qui a pour bénéfice direct de prémunir l’entreprise de tout risque, construire un socle qui ne va pas vaciller à la première remarque.
Nous avons conçu pour cela une méthode qui :
permet d’intégrer les incontournables de la RSE en ligne avec les référentiels les plus robustes et d’en faire des leviers d’attractivité et d’adhésion
embarque tous les échelons de l’entreprise
permet de séquencer dans le temps et d’orchestrer l’adhésion progressive des spheres d’influence et d’action
Nos clients sont les meilleurs témoins que cette méthode génère de réels résultats en terme d’adhésion et de mise en oeuvre de la stratégie RSE. Jonathan Leyva, Président Directeur général de Konica Minolta Business Solutions France et Blaise Estrade, Directeur administratif et financier du groupe Pigments partageront leur retour d’expérience.
Dans le cadre de la présidence française européenne, 3 tables rondes organisées par la Direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités et modérées par PARANGONE – Entreprise à mission ont réuni, le 24 février 2022, 20 intervenants européens, représentants de la commission et du parlement européens, d’organisations professionnelles, d’entreprises ferroviaires en France, Italie, Belgique, Autriche.
Objectifs : s’accorder entre états membres et opérateurs européens sur les constats affectant les performances du transport ferroviaire de marchandises (qui représente 18% en moyenne sur le périmètre de l’Union européenne), les priorités en termes de financement, d’innovation technologique, servicielle, organisationnelle, et les conditions pour progresser vers plus de dialogue et d’harmonisation des pratiques.
Un immense défi alors que la Commission européenne a réaffirmé le rôle crucial que le train doit jouer dans l’atteinte des objectifs climatiques par :
➡️ la création d’un espace ferroviaire unique européen ➡️ un objectif de doublement de la part modale du fret ferroviaire ➡️ une contribution aux objectifs de réduction des émissions de l’UE d’au moins 55% en 2030 ➡️ une réduction de 90% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050
Parce que notre vocation est d’éclairer les entreprises pour construire et faire grandir leur stratégie de responsabilité sociétale, cet événement adressé aux experts et acteurs du secteur de la logistique ferroviaire est l’occasion d’en aborder les thèmes de façon accessible à travers cet article. Car le transport de marchandises – comment en serait-il autrement au regard de la part du secteur dans les émissions de GES – est un levier majeur de la politique climat des entreprises, et, au-delà, de consommation responsable des citoyens. Alors préparez-vous à prendre le train en marche !
Le fret ferroviaire comme solution de décarbonation
Avec 6 fois moins d’énergie consommée, 8 fois moins d’émission de particules nocives et 9 fois moins d’émissions de CO2 par rapport au transport routier, le fret ferroviaire s’impose comme une solution écologique de transport sur la longue distance. La prise en compte de ses effets positifs (en termes de bruit, pollution, émissions de gaz à effet de serre, accidentologie etc.) par rapport au mode routier fait l’objet de soutiens variés à travers les Etats-membres de l’Union : 16 ministres européens des transports ont récemment soutenu une déclaration française le 30 mars 2021 appelant la Commission à faire du soutien au fret ferroviaire un pilier du pacte vert européen.
Lancé en 2019, ce pacte vert pour l’Europe engage les États vers la réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre. L’objectif est de les réduire de 55% en 2030 (soit dans 8 ans !). Or les transports, au niveau européen, représentent 26 % des émissions de gaz à effet de serre. Il s’agit du seul secteur qui continue de les voir augmenter (+33 %). Il y a donc urgence à agir et le train est vu aujourd’hui comme un mode sur lequel devraient se reporter des flux internationaux dominés par l’aérien et la route. C’est pourquoi on parle de « report modal » ou d » »intermodalité » pour désigner une politique volontariste à la fois des pouvoirs publics et des opérateurs privés de reporter certains flux sur le rail.
Pourtant la part du fret ferroviaire en Europe ne représente que 18%. Et la France est en voie de devenir le maillon faible de l’Europe ferroviaire avec une part de 9% lorsque d’autres Etats-membres affichent un taux de 30% comme en Autriche. Alors, si les avantages écologiques du train sont si évidents, qu’est ce qui coince ?
Entre volontarisme politique et distorsions du libéralisme des échanges
Face au déclin industriel du rail à partir des années 70, l’Europe s’est pourtant préoccupée de la question. Mais l’accomplissement de l’ambition d’un espace ferroviaire unique en Europe s’est heurté à de nombreux obstacles : la popularité croissante de l’automobile et de l’aérien bien sûr, mais aussi certains caractéristiques historiques du secteur.
En effet le rail a été jusqu’à la privatisation et l’ouverture à la concurrence – et l’est encore dans plusieurs pays – le monopole naturel des États membres, du fait de l’importance des investissements qu’il nécessite.
« Le fret ferroviaire s’est ainsi toujours développé au sein des frontières nationales. Cette situation a donc créé un morcellement juridique et technique de l’espace ferroviaire européen. »
Après une première législation en 1991 pour séparer comptablement la gestion d’infrastructures et l’exploitation, le « paquet ferroviaire européen » de 2001, puis ceux de 2003 et 2007 ouvrent le secteur ferroviaire à la concurrence en permettant un accès non discriminatoire aux marchés ferroviaires et en instaurant des mécanismes d’interopérabilité . Cette libéralisation du fret c’est aussi le pari que l’émergence de nouveaux opérateurs sauront stimuler l’innovation et transcender les frontières au nom de la performance économique.
Dès 2010 cette politique pour lutter contre le déclin du rail s’avère inefficace : le jeu de la concurrence est contraint par de nombreux facteurs et favorise les investissements les plus rentables ; le niveau d’investissement reste bien en deçà des besoins de modernisation des infrastructures : le transport de passagers reste souvent prioritaire sur les sillons. La part modale du ferroviaire a même décru.
La Commission européenne adopte alors une 4ème paquet ferroviaire en 2016 pour améliorer la compétitivité du secteur. L’achèvement de sa mise en oeuvre en 2021 converge avec la Stratégie de mobilité durable et intelligente présentée en 2020 par la Commission pour contribuer à la réalisation du Pacte Vert Européen.
Pour autant le bilan en 2022 reste très mitigé : les nouveaux entrants sur le marché ont certes stimulé l’offre et l’innovation mais cela ne suffit pas pour reporter significativement des flux routiers sur le rail.
En termes de concurrence intramodale, nous avons vu entrer de nouveaux opérateurs, avec une grande diversité d’offres. Du point de vue de la prise de marché, le bilan est plus décevant : les opérateurs n’ont pas investi tous les marchés. Marc Papinutti Directeur général, Direction générale des Infrastructures, des transports et de la mer, ministère de la Transition écologique, France
Développer la performance des flux internationaux de fret ferroviaire
Développer la performance du fret ferroviaire en Europe, c’est faire en sorte que la solution du train soit privilégiée par les transporteurs et intégrée dans les supply chain des entreprises pour qui, bien que les politiques de responsabilité environnementale progressent, priment la qualité de service, la rapidité et la fiabilité de la solution d’acheminement. Or le transport de marchandises par rail est entravé par plusieurs facteurs : l’absence d’un guichet unique européen, la disponibilité des sillons souvent préemptée par le transport de passagers, le temps de transport impacté par les travaux de rénovation des infrastructures, sans oublier l’acceptabilité sociétale, notamment pour les trains de nuit, le manque de reconnaissance de ses atouts écologiques, et tout simplement la difficulté du dialogue entre les opérateurs des états membres.
« Intégrer la solution ferroviaire lorsque l’on est un énergéticien ou un acteur de la grande distribution est d’un grand intérêt dans le cadre des politiques RSE et climat de l’entreprise, mais trop de facteurs découragent encore la prise de décision. »
Nous allons donc formuler une nouvelle proposition d’ici le début de l’année prochaine, qui abordera également le transport de passagers. Des projets du Redesign Timetable (RTT) visent à définir une stratégie à long terme, en conservant une flexibilité de capacité pour les trains de fret. Kathrin Obst. Cheffe d’unité Espace ferroviaire unique européen, DG Move, Commission européenne
Pendant la crise, nous avons vu l’impact des ruptures dans la supply chain pour l’économie, mais également les particuliers. La fiabilité est un des facteurs les plus importants en logistique. Roman Stiftner, Président du European Shipper’s Council
L’enjeu est tel que dans le cadre de la présidence française du Conseil européen et de l’élection présidentielle, la mobilisation des acteurs du ferroviaire en France s’organise et se fait de plus en plus pressante. L’alliance « Fret ferroviaire français du futur » (4F) en est une figure de proue. Sous l’étendard de l’objectif de doublement de la part modale du ferroviaire d’ici 2030 pour répondre au dérèglement climatique, elle réunit de façon inédite tous les acteurs du ferroviaire. L’objectif : proposer un ambition forte aux pouvoirs publics à travers un plan de relance renforcé pour le transport ferroviaire et transport componé rail/route et une charte d’engagement à l’attention des candidats à l’élection présidentielle ainsi qu’un projet de création d’éco label décarbonation, entre autres. Des propositions sous-tendues bien sûr par la question du financement qui se répercute en chaîne, plus ou moins intensément selon les pays : les Etats-membres demandent plus à l’Europe, les acteurs du secteur demandent plus aux Etats.
Nous devons répondre à l’enjeu de fibailibilité et de qualité de service de façon très pragmatique. Nous travaillons avec l’alliance 4F. Nous avons en outre tétabli le catalogue sillons 2023 qui permet à nos clients fret de préparer leurs commandes. Nous avons augmenté de 15 % le nombre de sillons adaptés aux besoins du fret, afin de répondre à cette demande croissante. Isabelle DELON, Directrice Clients et services, SNCF Réseau, France
« Si le plan de relance a prévu pour le fret ferroviaire 1 milliard d’euros, dont 4F n’a pas encore la garantie, 4F évalue le besoin de financement à 10 milliards d’euros d’ici 2030 » Alliance 4F
Construire l’espace ferroviaire européen
« La plus grande difficulté en matière de transport ferroviaire des marchandises, ce sont…les frontières et la disponibilité des « sillons » d’un pays à l’autre, une contrainte que la route n’a pas. »
Projet en discussion depuis les années 1980, le réseau transeuropéen de transport (RTE-T) ambitionne d’éliminer les barrières qui existent entre les réseaux de transport des États membres, afin de créer une seule zone de transport européenne. C’est dans ce contexte qu’ont été crées les « corridors ferroviaires » pour permettre une circulation internationale harmonisée des trains de marchandises sur un axe transfrontalier et offre un portail unique aux clients pour réserver leurs sillons. Il existe aujourd’hui 9 corridors. Le corridor Meditérannée en est un des plus important : il permet de traverser 5 pays de l’Union européenne et relie l’Afrique et l’Asie.
Mais là encore les résultats se font attendre dans plusieurs domaines : la gestion du traffic, l’allocation des sillons, la coordination des travaux. En cause des approches encore trop nationales, une problématique de langues (quand l’aérien a adopté l’obligation linguistique de l’anglais), et le coût des investissements nécessaires aux travaux de rénovation. Par ailleurs circuler sur ces corridors suppose des arrêts fréquents selon les pays traversés et de nombreuses interventions humaines pour ré-aiguiller les trains ou pour rattacher les wagons.
Comme dans beaucoup d’autres secteurs, l’innovation, notamment digitale, catalyse beaucoup d’espoir pour booster et parachever cette construction.
L’innovation au service de l’atteinte des objectifs de report modal
L’enjeu est tel que la Commission européenne a lancé, le 16 septembre 2021 dernier, un nouvel appels à projets dans le cadre du volet transport du Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe (MIE-T).doté d’un budget de 23,7 milliards d’euros.
« L’innovation technologique en effet promet une meilleure gestion internationale des circulation, un échange de données plus rapide, plus fiable et plus efficace et une gestion « intelligente » des capacités. Les opérateurs se prennent même à rêver que les clients puissent un jour acheter leur billet pour leur logistique comme ils le feraient pour un voyage individuel. »
Le numérique bien entendu est au coeur de cette innovation, à commencer par le partage de données concernant les trains, leur composition, l’infrastructure, les horaires, les conditions de circulation, etc…et donc à l’harmonisation du format de ces données. RailNetEurope porte par exemple le projet TTR (Time Table Redesign) soutenu par la Commission européenne, qui permettra à l’opérateur d’obtenir des données relatives à sa réservation de sillon en toute transparence, sur les travaux, les horaires, les caractéristiques de l’infrastructure, et ce de façon stable. L’objectif est l’amélioration de qualité de service avec un accès facilité à l’infrastructure et à la réservation de capacité à l’échelle internationale.
Nous considérons que la data est un asset fondamental, comme la locomotive ou le wagon, pour les industriels comme pour les opérateurs. Elle doit être orientée vers l’usage. Jerome Delorme, Président rail Loigistics Europe
Cet effort d’innovation porte également sur le matériel roulant. Le train autonome et l’attelage automatique de wagons comment parmi les innovation les plus prometteuses. La première, déjà une réalité en Finlande par exemple et en phase de prototype en France promet une ponctualité améliorée, un trafic plus fluide, une consommation d’énergie réduite et une capacité plus importante de circulations, tandis que la deuxième permettait de réduire le temps de préparation d’un train de 4h à 30′. Autant d’optimisations qui cherchent à combler le déficit d’attractivité par rapport au transport routier.
Enfin, le transport ferroviaire, bien que présentant le plus fort atout en matière de transport, n’est pas exempt d’efforts environnementaux : la majorité des lignes ferroviaires est certes aujourd’hui électrifiée en France, mais à l’échelle européenne, la moitié des parcours est encore effectuée par des motorisations diesel. L’objectif, pour ne pas se laisser distancer sur cet avantage compétitif, est d’apporter une solution permettant de décarboner l’ensemble de la circulation. L’alternative ? Le train à hydrogène. Engagé en faveur de l’atteinte des objectifs de report modal, le groupe Alstom se veut pionnier de cette mobilité hydrogène avec de future locomotives pour fret en cours de fabrication.
L’Europe du Pacte vert a dix ans pour faire chuter de 55 % ses émissions par rapport à 1990, trente ans pour que notre continent devienne neutre en carbone. Dans le cadre des objectifs environnementaux établis au niveau européen, le fret ferroviaire pourrait bien connaître un nouvel essor attendu depuis longtemps par les acteurs du secteur, alors que les émissions liées au transport ne diminuent pas depuis de nombreuses années. Cette fois, la mobilisation est perceptible. Encore faut-il que les nombreuses organisations sectorielles en Europe parviennent à converger efficacement vers des outils, des méthodes et une culture commune pour achever l’espace ferroviaire européen et faire du train intelligent une nouvelle réalité pour les logisticiens et les entreprises. Forte de son implication historique auprès des acteurs de la mobilité depuis 12 ans, Parangone poursuivra avec d’autant plus d’engagement sa collaboration avec les instances françaises et européennes pour contribuer à la médiation nécessaire à cette transformation.
Vanessa LOGERAIS
Note : la coalition 4F, Fret Ferroviaire Français du Futur, qui réunit les principales entreprises de transport ferroviaire de marchandises : Fret SNCF, DB Euro Cargo Rail, VFLI, Europorte, Lineas, RegioRail, Millet Rail, mais aussi les principaux opérateurs de combiné multimodal en France : Novatrans, Naviland Cargo, T3M, Froidcombi, l’opérateur d’autoroutes ferroviaires VIIA, le commissionnaire Forwardis, les opérateurs ferroviaires de proximité (réunis au sein de l’association Objectif OFP) et les différents groupements concernés : l’Association Française du rail (AFRA), le Groupement National des Transports Combinés (GNTC), l’Association française des détenteurs de wagons (AFWP), l’Association des utilisateurs de transports de Fret (AUTF), la Fédération des industries Ferroviaires (FIF), l’Union des Entreprises Transport et Logistique de France (TLF), le Syndicat des Entrepreneurs de Travaux de Voies Ferrées de France (VFF), l’Association française des gestionnaires d’infrastructures ferroviaires indépendants (AFGIFI), le Comité pour la liaison européenne Transalpine, l’association France Logistique 2025
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