Conçue pour prendre mettre en mouvement l’écosystème des parties prenantes de l’entreprise, notre méthode à 3 effets permettait jusqu’à présent de donner un cap et un cadre aux directions RSE pour faire progresser leurs démarches de responsabilité sociétale.
Après deux ans d’expérience d’accompagnement à la transition CSRD, et dans un contexte d’instabilité, chaque effet est aujourd’hui boosté, pour refléter la progression vers une RSE réellement transformative, indissociable de la mutation du modèle d’affaire et largement inspirée par la double matérialité.
1. Révéler la capacité de transformation de l’entreprise
L’effet « révélateur » consiste à évaluer la maturité et conformité RSE en mettant l’accent sur les « pépites » de l’entreprise, pour apporter cohérence et robustesse à la stratégie de responsabilité sociétale, à partir des initiatives, dynamiques et envies d’agir des équipes et des parties prenantes.
Cet effet s’enrichit aujourd’hui d’une ambition de révéler le potentiel de transformation du business model, et ce en intégrant progressivement le cadre des limites planétaires.
Nous travaillons donc désormais à :
- Positionner l’activité de l’entreprise dans le cadre des limites planétaire et des planchers sociaux envisualisant la pression qu’exerce l’entreprise sur ces limites
- Mettre en évidence avec l’ensemble des métiers de l’entreprise les risques parfois insoupçonnés et détecter les opportunités d’innovation organisationnelle, technique et sociale sur l’ensemble de la chaîne de valeur
- Transformer ces leviers de différenciation et de création de valeur en plan d’action en s’intéressant au potentiel d’innovation de l’entreprise
Cette étape génère une prise de conscience des dépendances et des impacts de l’entreprise, socle indispensable pour, dans un second temps, tirer le fil jusqu’à repenser les modèles d’affaires, notamment pour passer d’une économie linéaire à une économie circulaire et servicielle
2. Converger pour sortir l’entreprise du « business as usual »
L’effet « convergence » consiste initialement à aligner les métiers, les services et l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise dans une même dynamique transversale qui crée les conditions d’un déploiement réussi du plan d’action – par la formation des métiers, le coaching mais aussi par la création d’alliances, le cas échéant dans une démarche intra-sectorielle.
En capitalisant sur les enseignements apportés par l’exercice de la CSRD et en s’intéressant à la fonction Innovation de l’entreprise, nous activons dorénavant cet effet pour :
- Créer ou renforcer les conditions d’une collaboration nouvelle entre direction financière et direction RSE pour concilier performance financière et extra-financière
- Impliquer chaque direction métier dans la dynamique de transformation et dans le reporting associé
- Identifier les opportunités de concertation et de co-construction d’engagements de filières avec les co-pétitors de l’entreprise
- Activer la dynamique d’innovation participative en entreprise en ajoutant les critères sociaux et environnementaux aux critères économiques et commerciaux
Cette étape permet de travailler concrètement et pédagogiquement pour challenger les habitudes de l’entreprise (la recherche de performance financière, la perception de l’enjeu concurrentiel, et une RSE souvent « à côté » de l’entreprise) et en anticipant sur les conditions de pérennité de l’entreprise dans un monde à forte imprédictibilité.
3. Rayonner et se préparer à devenir leader de la RSE 2.0
L’effet « rayonnement » désigne le résultat obtenu lorsque l’entreprise parvient à élargir ses sphères d’adhésion à travers sa stratégie de responsabilité sociétale son reporting, sa communication, et sa réputation porté par chacune de ses parties prenantes.
Les syndromes cumulés de « greenwashing » et de « backlash RSE » peuvent faire douter les entreprises : la RSE est-elle encore créatrice de valeur ? Nous faisons le pari que l’effet « rayonnement » pourtant est bien loin de se ternir et le renforçons :
- En travaillant les rapports de durabilité de façon proportionnée et authentique, quelles ques soient les évolutions réglementaires, en réponse aux investisseurs et donneurs d’ordre qui ne font pas marche arrière
- En proposant systématiquement un rapport communiquant pour rendre compte des transformations à l’œuvre dans l’entreprise, valoriser les acteurs de cette transformation et aller à la rencontre d’une nouvelle génération de professionnels exigeante en matière de RSE, de plus en plus examinée par les jeunes diplômés quand vient le choix de leur premier d’emploi
- En déclinant ces rapports dans une communication responsable, traduisant la capacité d’évolution et d’adaptation de l’entreprise
Cette étape permet de préparer l’entreprise à la RSE 2.0 qui adviendra – si ce n’est par la voie réglementaire – par celle de la mobilisation des salariés et de citoyens que la tourmente géopolitique actuelle ne fait qu’amplifier…peut-être un nouvel effet à qualifier prochainement !